lundi 9 mars 2009

Petit instant de défouloir

Hé allez il me reste que peu de temps à passer dans ce boulot, mais je crois que j'aurais largement eu ma dose...sans compter que je couve la crève pour finir en beauté.
Je trouve pas le sujet passionnant mais là j'ai juste besoin d'un exutoire 5 min après ça ira mieux, ça m'évitera de prendre la tête aux autres avec ça alors qu'il y a plus passionnant et lira qui voudra, mais au moins moi ça m'aura soulagé.

Donc 2 anedoctes parmi tant d'autres du boulot exposant la médisance permanente de ces connes avec qui je travaille...

Première: critique sur un des rares hommes du service et qui était en arrêt plus d'une semaine pour une sciatique.
Il est régulièrement en arrêt ; mais moi perso je m'en tape qu'il soit vraiment malade ou qu'il simule et franchement je lui ai déjà dis que je le comprenais vu l'état d'esprit ambiant et pourquoi se faire exploiter indéfiniment...
Bref, là il ne simulait nullement une sciatique dont il sortait à peine et j'avais bien vu le matin en le croisant que ses traits étaient tirés.
Et donc voilà que ça part dans mon bureau à parler de lui en lançant les sempiternelles remarques sur le fait que c'est un cas, qu'il n'a pas l'air bien dans sa peau, qu'il n'a pas d'amis, pas de femme, qu'il est souvent avec ses parents et j'en passe et des meilleurs, que c'est le stérotype du vieux garçon à plus de 40 ans. Je sais pas comment elles savent tout ça, m'enfin disons qu'elles font leurs commérages habituels vu que leurs vies se résument à vivre par procuration dans la critique de celles supposées des autres.
Je dis rien...même si je soupire...mais elles ne remarquent même pas comme d'habitude tellement centrées sur leurs commérages...
Jusqu'au moment où ma collègue adorée dit que c'est un boulet. Bon là j'ai beau me contenir ça me gonfle, venant d'elle en plus, elle ferait mieux de faire sa propre autocritique. Et je lui fais comprendre que j'aime pas ce genre de jugement à l'emporte pièce sur les gens et que c'est certainement loin d'en être un. Elle me répond toute fière d'elle comme à son habitude que ce n'est pas un jugement mais un constat..., sur ce je réplique que pour moi c'est bel et bien un jugement que je connais rien de sa vie pour le juger et qu'en tout cas c'est une manière de parler des gens dans leur dos qui me dépasse. Mais bon elle en fait ce qu'elle en veut c'est juste mon avis. Tout ça pour dire qu'en plus je met les formes...mais bon c'est pas vraiment dans ma nature de faire autrement (enfin jusqu'à un certain point).
Sur ce , elle rigole avec son rire agaçant, (bah oui je sais pas délirer moi...hum) et enième réaction débile, me dit qu'il est triste parce que c'est un coeur à prendre et me demande si je veux pas me dévouer. Sans commentaire...(on ne peut pas prendre la défense de quelqu'un , à fortiori d'un homme sans que des arrières pensées fassent surface dans leur cerveau primaire).Puis elle renchérit se croyant toujours aussi drole me disant que ça ne sera pas possible pour elle parce qu'elle aurait l'impression d'être avec son fils, et elle éclate de son rire de dindon (pauvre dindon). J'ai juste répondu laconiquement que l'amour n'avait pas d'âge...
Puis je me suis à nouveau isolée mentalement les laissant dans leur 36000enième délires et médisances débiles de la journée.

Comme c'est passionnant tout ça...

Puis 5 min après, toujours la même collègue adorée qui réagit sur le fait que beaucoup d'arrêt de travail sont pour des gens dépressifs...et là hop remarque que j'entends depuis des mois, que c'est facile de feinter, de s'appesantir sur ses soucis et qui n'en a pas, et rien de plus simple pour se faire mettre en arrêt un mois au moins...
Et là je rétorque que j'ai bien été suivie pour une dépression, que ça peut arriver à tout le monde , et qu'on ne sait jamais ce qui peut nous tomber sur le dos dans la vie...(mais je compte plus le nombre de fois où je lui ai dis ça alors à quoi bon? faudrait sans doute que je m'énerve un bon coup, mais je sais pas faire...pas dans ce contexte là...et encore je suis pas sure qu'elle y entende quoique ce soit)
J'aurais pu leur sortir tout un discours sur le fait que ce n'était surement pas des personnes comme elles, qui évitaient de s'apesantir sur les autres, sur le monde dans lequel elles vivent, qui se préservaient de tout empathie, psychologie et sensibilité en vivant une vie de mouton (et c'est insulte pour ces derniers) à gober tout ce qui se disait à la télé sans jamais se poser de questions sur le sens de tout ça, à qui ça risquait d'arriver. Non toute la journée , ça rale alors que ça dit aimer son boulot, ça rigole pour des conneries d'un niveau , même une autruche vole plus haut...(qu'est-ce que j'ai avec les métaphores avec les animaux aujourd'hui...?)
Tous les jours ce sont les mêmes sujets de discussion...c'est d'ailleurs hallucinant la faculté que peuvent avoir certaines personnes à parler pendant des dizaines de minutes d'un objet en plastique communément appelé tupperware, et de trouver ça passionnant au point d'en faire même des réunions où parait-il elles s'éclatent. Et tout un coup de me regarder et de me dire ça t'interesse pas toi? Heu...non...
Il y a même des réunions sous-vetements et des réunions sextoys et alors là il parait que vraiment c'est le summun du délire...


Ah mais qu'est-ce qu'ils sont chiants aussi ces assurés qui viennent à l'accueil ou au téléphone et qui ralent contre la bureaucratie, qu'ils nous fassent pas chier alors qu'ils sont en arrêt maladie et que nous on bosse....
Non là c'est pas moi qui parle , juste toujours la même...
Ah ouais c'est vrai j'avais oublié être malade c'est une chance...et quand c'est le cas on a alors tout son temps et son énergie pour se démener avec la machine bureaucratique.
Je ferai même pas de commentaires...

Si elles savaient tout le bien que je pense d'elles. Je suis sure que dans leur aveuglement et leur conditionnement elles pensent que je les apprécie, même si je ne feins aucune démonstration affective mais sous prétexte que je reste agréable, met de l'eau dans mon vin, et qu'il m'arrive d'être attentive à leurs discussions quand il y a un vague intérêt et histoire de m'insérer en apparence dans cette vaste mascarade sociale puisque je dois les supporter toute la journée dans un miniscule bureau où la proximité n'arrange rien. Non si j'avais dit à chaque fois le fond de ma pensée, j'aurais jamais tenu. Elles sont très douées pour dévaloriser ceux qui pensent et sont différents , et après ça s'étonne que le monde du travail soit rempli de gens qui se mettent en arrêt , alors que c'est souvent le seul moyen qu'ils ont trouvé pour ne plus avoir à subir ça entre autre. Je suis trop sensible pour arriver à m'affirmer en permanence et à endurer leur réaction mesquine et agressive. C'est toute la journée comme ça, toutes les 5 min...donc la plupart du temps je me tais, je fais semblant, j'évite le conflit ouvert pour qu'on me prenne la tête le moins possible à part quand je supporte plus...Et bientôt je vais pouvoir me réfugier dans ma grotte et ne cotoyer que les gens que j'ai envie de voir. Marre de cette hypocrisie et de cette médisance sociale , qui ne fait ressortir que le pire chez chacun, moi y compris.

En fait en guise de cerveau je pense qu'elles ont juste un jukebox à conneries. Tu mets une pièce, y'en a une qui sort et en plus y'a le choix. Et comble de bonheur ça tombe jamais en panne...

Tiens ça me fait penser à ça, sauf que là-bas il sonnerait en permanence...



2 commentaires:

Anonyme a dit…

MDR j'adore le détecteur de conneries :lol:
Et je comprend parfaitement que tu en ai marre de la mesquinerie humaine, je t'admire même d'avoir tenu aussi longtemps avant d'exploser ou de plaquer tout...

Lalwende a dit…

Merci Pascal.
Je suis pas sure que ça soit admirable, moi j'aimerais savoir exploser parfois mais j'y arrive pas, et puis mon compte en banque en avait besoin donc je prends sur moi et putain plus que 2 jours!!!
Sinon je pourrai bientôt citer toutes les marques de parfum, enrichissant non? :p